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La tristesse est une des émotions profondes et il faut la garder sans objet.
La tristesse ou mélancolie est un des sentiments essentiels.
Une sorte de pressentiment de la tranquillité.
Profondément, c’est sentir que ce que l’on cherche n’est pas atteignable dans les situations objectives.
Je sens que, quoi que je fasse, la motivation qui me dirige, qui est unique et qui est celle d’être tranquille, ne trouvera pas son achèvement.
Lorsque vient une forme de maturité, cette tristesse est constamment là car, quoi que je fasse, je sais que je ne trouverai pas ce que je prétends trouver.
La tristesse dans ce sens-là est une forme de maturité. Quand on connaît cette tristesse, on ne peut plus tomber amoureux.
Tomber amoureux serait prétendre, encore une fois, que je vais pouvoir trouver quelque chose quelque part, ce qui est impossible dans la maturité.
Dans cette tristesse, il ne reste plus aucune place pour l’attente d’une quelconque satisfaction dans le monde objectif, dans le monde phénoménal.
Quand je vois clairement qu’aucune situation phénoménale ne pourra jamais me satisfaire, que je vis avec cette constatation, cette tristesse devient un alanguissement, un pressentiment.
Ce n’est plus la tristesse de quelque chose qui manque, mais c’est comme un parfum auquel petit à petit le nez se fait.
Au début, le parfum est dans l’espace, on ne peut pas sentir d’où il vient, puis peu à peu on décèle son origine.
Quand on a la maturité de garder la tristesse, il se produit une certaine remontée à la source.
Mais les gens qui constamment nient la tristesse, qui tombe amoureux, qui s’extasient de ceci ou de cela ne peuvent jamais remonter à la source.
Ils ont cet alanguissement sur le moment, puis ils nient son authenticité en pensant de nouveau qu’une relation, qu’une situation, que quelque chose va les accomplir…
Vient un moment où on ne nie plus cette tristesse.
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